Haitian folk children songs in classical music?

Yes!
I have arranged 7 of them for a string quartet–violin, violin, viola, cello. The SRDMH (Société de Recherche et de Diffusion de la Musique Haïtienne) based in Montreal, and Crossing Borders Music Collective in Chicago, have been given the exclusive rights to those pieces. That means if any groups or organizations that are teaching music to kids and teenagers in Haiti need scores of Haitian children songs, they can approach those two non for profit organizations mentioned above. It is important to mention that those songs have been arranged for beginners.
I’m listing also the piece that El Sistema of Massachusetts has inserted in their repertoire. and might be listed in the repertoire of El Sistema in the States and around the world. However, that piece is arranged for an orchestra with vocals. It is entitled “The Light Within” and below are the lyrics.

Open my heart and see the light within
Open my heart and see this light shining
It’s feeding my soul with love
Will you hold my hand
For I’m just a friend
Passing through this land
Before reaching the stars
High in the sky
There in the heavens
I’ll be shining some day
From this light within
Open my heart and see the light within
Open my heart and see this light shining
It’s feeding my soul with love
With love, with love

Lyrics and music by Gifrants.

Ti Zwazo




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Dodo Ti Pitit Manman




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The Light Within




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Le violoncelle Imaginaire

Le violoncelle imaginaire de Gifrants

Notes de présentation par Claude Dauphin

Le violoncelliste imaginaire de Gifrants est un recueil de sept pièces pour violoncelle seul. Le défi est grand pour un compositeur de notre temps de s’aventurer sur ce terrain où règnent sans partage les six suites pour violoncelle seul de Jean-Sébastien Bach, écrites entre 1720 et 1725 et la Sonate pour violoncelle seul, op. 8 de Zoltán Kodály, composée en 1915. Ainsi, fallut-il attendre près de 200 ans avant que le compositeur hongrois du XXe siècle ne vienne bouleverser les conventions de jeu établies par son prédécesseur baroque et inaugurer une nouvelle ère dans le jeu de ce noble instrument, le plus apparenté à la voix humaine. Non sans ressentir, consciemment ou inconsciemment, l’influence de son célèbre devancier, Gifrants a le mérite d’être le premier à pourvoir le répertoire savant d’Haïti, son pays d’origine, d’un ensemble d’oeuvres consacrées à ce merveilleux instrument.

Dans la première pièce, Patris Gloria, se suivent quatre épisodes notés Grave, Con calore, Con espressione, Con passione. La deuxième, Blue Moonlight, décline cinq sections : Espressivo, Amoroso, Dolce, Con anima, Morendo. Ces deux pièces sont dominées par des formules mélodico-rythmiques jouées à l’archet et rompues par des cellules contrastantes en pizzicato. Cette alternance systématique, signe le style du compositeur et donne de son discours une impression d’esquisses improvisées, de soliloques erratiques, soudain raffermies par des strettes modales, avant qu’une courte Coda n’en énonce la conclusion.

Pourtant ces pièces sont évolutives et comportent des passages lyriques. Déjà Blue Moonlight apporte en sa troisième partie une complainte modale symbolique d’une aspiration à la cohésion. Naviguant contre vents et marées, entre élans et affaissements, frayant à travers de nombreuses lézardes motiviques, cette complainte, cadençant sur des doubles cordes harmoniques, trace un chemin d’unité sereine à travers un parcours parsemé d’embûches.

Debonnaire’s Flair se distingue par une danse scherzando (Gustoso), affirmation d’une joie de vivre évidente. Puis une cadence et un pont en pizzicato conduit à une deuxième section appelée Gentile (mes. 27-62). Suit une troisième section, Gracioso (mes. 63-80), dont le scherzando évoque le Gustoso du début, effet restreint de réitération chez Gifrants. Vient une évocation de mélopée paysanne, Con Espressione (mes. 81-122). Enfin, poursuivant dans l’esprit du rappel, la pièce entame une réexposition du Gracioso avant d’amorcer une cadence finale (mes. 143-147) tenue sur des intervalles de quinte.

Solace me semble la pièce la plus intéressantes du recueil. Le Giocoso (mes. 1-24) inaugure un style percussif caractérisé par des pizzicati effervescents. Un soudain ralentissement, sur des intervalles plaqués de tierces, de quintes et de sixtes, installe une sorte de pause dans le
discours avant que ne reprenne, arco, l’esprit dionysiaque du début. Un nouvel arrêt sur un accord de quintes superposées annonce une nouvelle section (mes. 25-49) sur des motifs fragmentés en soliloques erratiques, caractéristiques du style de Gifrants : alternance de motifs ascendants et descendants en cellules de quatre doubles avec saut d’arrêt. Puis le rythme s’élargit en triolets puis en croches. La cadence repose sur une mélopée en mode éolien. Une réexposition des tambours percussifs du début (mes. 50-93) forme une coda où les pizzicati dialoguent avec d’inquiétants motifs de l’archet.

Silhouette commence par des élans de triolets (Con passione, mes. 1-22) qui scandent bien vite une cadence dorienne (mode de ré). On passe alors à l’Agressivo (23-32), jeu de motifs de tierces ascendantes, sur quatre doubles accentués, en la majeur, un des rares passages aussi évidemment tonal au contraire du langage modal prédominant. La section 3 (mes. 33-69) se veut un rappel du Tempo primo (Primer tempo, indique, en latin, la partition). Le matériau modal est pentatonique. Mais la cadence finale revient au principe de tonalité, esquissant une pirouette vers la relative mineure (fa dièse) du ton principal la majeur. La quatrième section (mes. 70-82) est notée Con Fuego (en espagnol au lieu de l’italien Con fuoco). Elle conduit à une cinquième section (mes. 83-91) notée Agressivo qui est un rappel de la deuxième section. Le Con passionne (mes. 92-113) qui suit réexpose l’introduction. Puis la pièce s’éteint Morendo sur un accord de quarte.

Broken Steps Along My Way comporte cinq sections : A) Espressione (mes. 1-23) ; B) Aggressivo (mes. 25-37) ; C) Con vivo (mes. 38-59) ; D) Con Espressione (mes. 59-68, rappel de A) ; E) Con fuego (mes. 69-fin). L’un des moments forts se situe à la partie D (mes. 53-54) où surgit cette formule de centonisation (fragment mélodique amovible) familière dans la construction des mélodies du vaudou. Elle fait office de rappel fantomatique qui vient hanter la mémoire du compositeur solitaire au cours de ses déambulations oniriques. À la section E, la métabolisation de ce motif lui attribue des teintes purement grégoriennes (mes. 81-82 ; 86-87) qui contrastent avec les accords fondamentaux (do-mi bémol-sol) et renversés (sol-mi bémol-si bémol ; sol-ré si bémol) aboutissant à conclusion plagale (quatrième degré renversé : sol-mi bémol-si bémol).

Soulful Trance, ultime mouvement du recueil, comporte six épisodes : A) Allegretto (mes. 1-36) ; B) mes. 37-53 ; C) Leggiero. Cet épisode fait un pont de 12 accords plaqués, puis réitérés, qui résonnent comme 24 coups de cloches sur le cadran d’un Jour J. D) Con brio (mes. 82-99) ; E) Allegretto (mes. 100-132). Cette section récapitule l’exposition. Elle est marquée par des jeux d’échos entre arco et pizzicato ; F) Con brio (mes. 132 à fin), est une coda cadentielle.

Ces sept pièces oniriques, aux titres sibyllins font de Gifrants un poète égaré dans les méandres de la musique. Elles sont animées d’une liberté d’improvisation axée autour du principe de la variation continue. L’opposition du jeu de l’archet et de la corde pincée (pizzicato) occupe presque toute la place dans les procédés compositionnels du Violoncelliste imaginaire dont la grammaire générale reste indifférente au langage moderne du violoncelle inauguré par la Sonate op. 8 de Kodály (1915). Pas de scordatura ni d’attaques col legno ou sul ponte ; nul jeu polyphonique ni variations de timbres. Mais on y trouve une parenté fondamentale dans
l’intérêt du compositeur haïtien pour les modes anciens, ces gammes sur tous les tons, sans dièse et sans bémols. Parmi eux, Gifrants fait grand usage du dorien (mode de ré), de l’éolien (mode de la naturel), parfois du phrygien (mode de mi), du mixolydien (mode de sol) et du pentatonique (mode de cinq sons sans demi-tons). Il pratique en toute liberté le passage d’un mode à l’autre, ce qui, en langage modal, s’appelle une métabole et remplace la modulation de la musique tonale. Côté morphologique, Gifrants cultive le genre rhapsodique : peu ou prou de réitérations, pas de développement thématique, mais un découpage en sections (entre cinq et huit) chacune marquée par un mouvement expressif noté à l’italienne, dans la bonne tradition de la musique de chambre, avec quelques glissements inattendus vers l’espagnol (Con fuego, nos 5 et 6) ou le latin (Primer tempo, no 5).

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Unbreakable–the book

At last, after four months of delay, my next book “Unbreakable” will be published next week.

It contains 7 pieces written for a string quartet. My musical journey continues with inspirations and feelings which I try to convey with my “unbreakable faith” in God, my Father.

Below the audio one of the pieces included in this book:

Following My Father’s Steps




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Release of “The Imaginary Cellist”

I have recorded 2 projects with Crossing Borders Music Collective. This has been made possible with the help of its founder and the very talented, Mr. Tom Clowes to whom I’m forever grateful.
I have released the first one, entitled Pinnalaganash, Volim III,” a few months ago. The second one, entitled “The Imaginary Cellist” will be published this week, available first on cdbaby.com and all its affiliates and vendors the following weeks.
As mentioned by Prof. Claude Dauphin, I’m the first Haitian composer to write solo pieces for the cello. I invite you to listen to this project and hope that you will find great pleasure in doing so.

Here is one of the pieces performed by the extremely talented cellist Tom clowes

Broken Steps Along My Way

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Divinò, Pa! Romancing the 7th

Possibilities are just endless! Finding new ways to hear, play and use chords and progressions not necessarily from conventions of western music widens the horizons of musical expressions. The “natif” concept offers such a platform on which music can be understood from other aural perspectives.

This song below is again one way to use chords from the movement and intervals of the “vaksin”, among which evolves the “natif” concept. Please, click below in order to view the scores.

Divinò Pa

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Path of Wisdom

I have to delay the publication of my two next books “Unbreakable” and “Kantik Natif, Fondasyon” for personal reasons. But, this should be done the coming month.

Meanwhile, I take great pleasure to post one more of the pieces that will be included in “Ubreakable.”

Peace!

Path of Wisdom




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Notes de présentation par Claude Dauphin

Pour mieux comprendre cette analyse profonde de Claude Dauphin, musicologue, professeur Emeritus enseignant à l’UQUÁM (Université du Québec à Montréal), il est important d’avoir écouté l’album dont le lien est affiché dessous:

Pinnalaganash, Volim III

Pinnalaganash-Chantrèl 3 (pour quatuor à cordes)

Le double titre de cette œuvre aspire à la fois au référentiel et au formalisme. Le titre référentiel, comme je l’ai théorisé dans l’un de mes ouvrages ¹, cherche à relier l’œuvre à des événements extra-musicaux : pittoresques, religieux, géographiques, dramatiques, etc. Son usage est commun dans la musique descriptive ou musique à programme. Gifrants se place dans cette tradition avec son Pinnalaganash, néologisme facétieux inspiré du créole haïtien Kinalaganach, signifiant : « tiens bien la bride ». L’expression relève à la fois de l’anglais keen, tenir, s’agripper, et du vieux français ganache, partie de la bride fixée au mors, en passant sur la mâchoire du cheval. Le versant formaliste du titre, Chantrèl, renvoie, au contraire, à la structure interne de l’œuvre musicale. Ce mot désigne la voix supérieure de la mélodie, celle qui surplombe l’ensemble musical. Dans les bandes ambulantes du rara, sorte de carnaval rural haïtien, on appelle reine-chanterelle la meneuse de chant, par analogie à la plus aiguë des cordes du violon, la chanterelle. Les sept pièces constitutives de cette œuvre donnent à entendre les deux procédés : 1) le référentiel, dans le titre créole de chacune des pièces, évocateur des péripéties d’un drame sous-jacent; 2) le formalisme, perceptible dans le rôle prédominant du premier violon, porteur d’une mélodie accompagnée par les trois autres instruments du quatuor, le second violon, l’alto et le violoncelle.

1. Priyè Tanprisouple (prière et supplication). Cette pièce, grâce à son caractère modal où prédomine une organisation pentatonique anhémitonique (gamme de cinq sons sans demi-ton), traduit l’oraison annoncée dans le titre. Elle se subdivise en six sections subtilement unifiées : Solenne (mes. 1-22), Con dolore (mes. 23-51), Solenne (mes. 52-73), Animato (mes. 74-86), Primo tempo con dolore (mes. 87-104), Solenne (mes. 105-126). Le retour périodique de l’épisode « solennel », après des sections de rupture, fait ressortir la structure en rondo de cette pièce paisible et méditative.

2. Dezagreman (ennuis). En choisissant la dissonance expressive pour exprimer la souffrance, Gifrants révèle ici une modernité qui lui était insoupçonnée. Il fait usage de procédés comme la dodécaphonie (gamme de 12 sons) instaurée par les maîtres de la Seconde École de Vienne (1915-1945) : Schoenberg, Berg et Webern. La pièce est aussi parcourue par ces gammes par tons entiers avec lesquels Debussy a instauré une nouvelle vision de la composition musicale. Les 14 stations qui constituent cette pièce douloureuse, évoquent une véritable via crucis, la marche du Christ vers la crucifixion. Le Misterioso (mes. 1-9) établit les motifs chromatiques, les glissandi et les dissonances qui communiquent leur blessure à toutes les sections subséquentes : Con espressione (mes. 10-16), Grave (mes. 16-20), Misterioso (mes. 21-26), Con brio (mes. 27-31), Con moto (mes. 31-41), Con dolore (mes. 42-59), Con brio (mes. 60-61), Misterioso (mes. 62-70), Con espressione (mes. 71-77), Grave (mes. 77-81), Misterioso (mes. 82-87), Con brio (88-94), Dolce (mes. 95-111).

3. Kantik nan fonbwa (cantique au fond des bois). Les cinq moments de ce cantique mélodieux se déroulent en nuances subtiles, sans véritables contrastes. La mélodie, portée par le premier violon, se maintient dans le registre suraigu pendant que les trois autres instruments exécutent des formules d’accompagnement contrapuntique ou des répons homophoniques groupés. Maestoso (mes. 1-5), Amoroso (mes. 6-38), Affetuoso (mes. 39-50), Con passione (mes. 51-55), Amoroso (56-88). La cadence finale (mes. 89-91) s’effectue sur un accord de ré mineur septième à l’état de premier renversement.

4. Gason vanyan (un homme vaillant). Une marche de violoncelle, décidée et volontaire, Alla Marcia (mes. 1-37), symbolise ce héros têtu comme l’ostinato qui le porte à travers les vents contraires des pizzicati du second violon et d’une imitation fuguée qui se joue entre l’alto et le premier violon. À partir de la mesure 13, un dialogue nourri s’installe entre le premier violon et les voix intermédiaires, sans que la marche du héros n’en soit affectée. Cet élan s’arrête soudain : une première altercation, Con brio (mes. 38), qu’une suite d’accords parfaits sur tierces parallèles, Dolce (mes. 39-56), transforme en robuste barricade pendant que le premier violon vocifère des motifs mélodiques exaspérés. Le Magnifico (mes. 57-67) apporte un apaisement soutenu par de belles envolées lyriques. Alors confiant, le héros reprend sa marche initiale et triomphante, Alla Marcia (mes. 68-104), conclue par un dernier Con brio (105-110) sur d’inoffensifs accords de septième.

5. Soubreso fatig (soubresaut et fatigue). L’accablant Lamentoso (mes. 1-16) qui inaugure cette pièce, offre en solo un thème évocateur de complainte vaudou, caractérisé par la juxtaposition de formules mélodiques préexistantes, un procédé appelé « centonisation », familier aux musicologues médiévistes. Ces divers motifs s’emboitent créant une forme télescopée (mes. 17-60). La vie se réveille un peu dans le Gustoso (mes. 64-75) et dans le Con brio (mes. 76-80) semblant annoncer un épisode plus enjoué, rapidement interrompu par un grand glissando en séquences de secondes et de tierces (mes. 78). Le Lamentoso reprend ses droits (mes. 82-89). Il traverse une autre tentative de gaieté, Gaudioso (mes. 90-105), avant de s’imposer définitivement (mes. 106-123). La cadence finale (mes. 124-129) est esquissée par un simple balancement de tonique-dominante-tonique, en do majeur, résumant la structure harmonique élémentaire d’une pièce ponctuée de tournures tantôt modales, tantôt chromatiques.

6. Konfyolo (complot). Ce mot créole, chargé de menaces et de mystères, vient de l’espagnol confio lo ²: « je te le confie, je te mets dans le secret ». D’entrée de jeu, l’Allegretto (mes. 1-121), vivement dissonant, sonne l’alerte, faisant se succéder dans l’aigu des séquences d’intervalles ascendants : seconde augmentée, quarte diminuée, quinte augmentée, quarte augmentée (triton), en alternance avec une pédale de ré, située au dixième, dans le grave. Un habile effet de contrepoint, dans les voix inférieures du quatuor, sème un épouvantable chaos. Y répond le contraste d’un unisson groupé des mêmes voix pour soutenir le cri de soulèvement du premier violon. Ces dialogues solo-masse créent un bel effet concertant, opposé au contrepoint chaotique du début. Aux mesures 27-28, le violon de dessus esquisse la citation de l’air rituel « Èzili malad o », fait rare chez Gifrants, qui préfère recréer son propre folklore. Reprend la sonnerie d’alarme jusqu’à la mesure 62, de nouveau interrompu par un dialogue concertant. L’Allegrezza (mes. 122-145) change entièrement l’atmosphère ici caractérisée par un ostinato titubant du second violon et un beau lyrisme, presqu’atonal, du premier violon accompagné de l’alto et du violoncelle. Enfin, l’Allegretto (mes. 146-168) réinstalle l’alarme, à cor et à cri, perpétuant la confusion.

7. Rara kout dlo cho, kout dlo frèt (le rara souffle le chaud et le froid). Le rara est une bande ambulante qui parodie les manœuvres militaires et les parades instrumentales qui leur sont associées. L’Allegretto (mes. 1-33) dépeint le jeu syncopé et contrapuntique des trompes de bambou (vaksin) et des cornets traditionnellement utilisés dans ces groupes. Dans le Con anima (mes. 34-47), le jeu à l’octave des deux violons crée un contraste marqué avec le contrepoint des voix inférieures. Un Adagio (mes. 48-53) sert d’introduction à la section la plus développée de la pièce, le Gracioso (mes. 54-98) qui ramène le tintamarre du début mais unifié par un ostinato en quintolets syncopés, caractéristique de la musique caribéenne. Établi au premier violon dès la mesure 54, ce rythme obstiné se déplace vers l’alto à la mesure 62. Il est varié seulement par les attaques tantôt pizzicato, tantôt arco. Le Con brio (mes. 99-105), donné en cadence conclusive, reprend un effet de rupture sur six accords parfaits plaqués qui, dans l’Allegretto initial, revenait toutes les dix mesures.

Sètfwasèt, Konbinezon No. 1

Ce titre pleinement formaliste – sept fois sept – désigne la morphologie heptagonale (sept parties) de cette composition pour septuor instrumental : un quatuor à cordes augmenté d’un alto, d’un violoncelle et d’une contrebasse. Cette combinaison instrumentale et formelle accorde au premier violon un rôle de virtuosité, qui procure à cette œuvre substantielle, dans sa dimension autant que dans sa conception, l’allure d’un concerto. Pour renforcer l’efficacité « orchestrale » des instruments d’accompagnement, le compositeur les fait souvent jouer à l’unisson ou à l’octave. Dans la partition, les sections successives sont marquées des sept premières lettres de l’alphabet. A se subdivise en cinq atmosphères : Maestoso (mes. 1-9), Con passione (mes. 10-23), Dolce (mes. 24-28), Con brio (mes. 29-39); Con moto (mes. 40-49). B comporte un Agitato (mes. 50-53), un Leggiero (mes. 54-66) et un Gaudioso (mes. 67-98). C contient un Armonioso (mes. 99-106), un Affetuoso (mes. 107-126) et un Agitato (mes. 127-147). D s’étire en un unique Amabile (mes. 148-196). E fait se succéder un Gracioso (mes. 197-231) un Doppio piu lento (mes. 232), « doublement plus lent » et un Doppio piu mosso (233-245), « doublement plus vite », dont l’effet annule la dynamique précédente. F entame un Con passione (mes. 246-247) rapidement remplacé par une nouvelle série de contraction et d’expansion de la vélocité, dont l’effet tend à une simple neutralisation des dynamiques. Le compositeur pousse l’esprit de numérologie jusqu’à imposer à cette section F une métrique 7/4, combinaison de 4 et de 3 unités pulsatives, analogique à la distribution instrumentale. G commence par un Con anima (295-298) suivi d’un nouveau contraste de contraction et d’élargissement du mouvement : Doppio piu mosso (mes. 299-305), Doppio piu lento (mes. 305-340). Le tout expire sur une cadence conclusive de trois mesures (341-344).

¹Claude Dauphin, Pourquoi enseigner la musique ? Propos sur l’éducation musicale à la lumière de l’histoire, de la philosophie et de l’esthétique, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2011.
²Jules Faine, Dictionnaire français-créole, Montréal, Leméac, 1974.
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First release of my compositions of classical music

When was the last time you heard an original piece by a Haitian composer of Haitian classical music?
Now, you do have the opportunity to hear how new Haitian composers are exploring this genre some call “musique savante.” Though I do not appreciate too much this appellation, I’m proud to submit to you my first release of “Chantrèl”, which is how I define all my compositions written for a quartet: Pinnalaganash, Volim III.

Here is the link: Pinnalaganash, Volim III

Please, BUY and share it with your friends. One piece costs only $ 0.99 and the whole Cd $ 9.99 on Itunes.

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Higher Calling

A very upbeat piece which will be inserted in my next book entitled “Unbreakable.”

Higher Calling




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Thinking out of the box

Interested in a different approach to chords and songwriting? We strongly suggest that you read the “Natif” page and its sub-pages.

Believe me, it is worth a visit, and please, do not hesitate to send us your comments.

Peace!

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New illustrations on the “What is Natif?” page

I have added new examples and illustrations on this page. I want to thank those who have been kind enough to let me know how they appreciate my works. To explore Haitian music is to discover new possibilities and the need to keep an open mind. Peace!

(What is Natif?) click here

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Following Ti Paris’ path

Yep! I have been writing a little bit more lately. The “natif” concept has brought me closer to Ti Paris’ fingering style and I find it amazing. I’m thinking seriously about releasing a single first, and a whole album later.

Peace!

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Unbreakable–the book

My next book entitled “Unbreakable” which contains 7 pieces written for a string quartet–Lead violin, violin, viola and cello is due in April 2016. I’m firmly dedicated to providing to this generation of Haitian musicians and others who are classically trained, a large repertoire of a different approach in this “Chantrèl” genre. I have also hinted since the beginning of this venture in classical music that I wanted to bring a “Haitian touch” to the fiddle, though I am not a violinist.

I also believe that the early birth of the Haitian nation should have allowed the Haitian people to explore their potential as freely as they were determined to live and to contribute to the world. Those who have succeeded to put them back on their knees can hardly believe that they are causing their own demise which my eyes have already seen in this near future.

“Unbreakable” is a testimony of my faith in God, my Father, and our eternal association during this eternal journey of mine on my way back to Him.

Unbreakable Faith




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Spirit Minded




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Tenacious Spirit




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Tenacious Spirit

My freedom is my ultimate submission to the will of God, my Father. Such abandonment allows Him to live in me and on this physical plane, it has led me to a torturous path which I will not let test my faith. Since I have chosen freely to be like Him and with Him in His kingdom, I can only praise Him and ask for his mercy, grace and guidance. Faith is the core of my existence.

Audio:
Tenacious Spirit




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Video Clips

Here is a few video clips from the “Discover Haitian Classical Music” event held at the Cambridge Public Library on October 17, 2015.

Unbreakable Faith

Fantezi Kreyòl

Concert by Crossing Borders Music Collective

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